Mots marins : terme et vocabulaire du moussaillon !
Avant d’embarquer, apprenez quelques mots marins pour jurer comme un vrai forban. Un petit lexique de vocabulaire pour réussir sa mutinerie en quelques étapes !
Le jargon technique : quelques mots indispensables pour marins d’eau douce
D’abord, comment s’orienter ?
Quelques notions d’orientations élémentaires ! Oubliez les notions élémentaires de direction pour s’orienter … un bon marin doit avoir l’air énigmatique !
Ainsi (en regardant vers l’avant du bateau) on ne dit pas gauche mais bien « Bâbord » et non pas droite mais bien « Tribord« .
D’ailleurs, on ne dit pas l’avant du bateau mais bien la « proue« . Et pour l’arrière : la « poupe » !
En rivière, on entend aussi les termes « rive gauche » ou « rive droite » : il s’agit d’un moyen clair pour définir un côté de la rive. Pour se faire, on s’oriente dans le sens du courant (de l’amont vers l’aval).
C’est bien tout ça … mais qu’est ce que ça veut dire amont/aval ? « Amont » désigne le point le plus haut (la source de la rivière par exemple) et « l’aval‘ le point le plus bas (le niveau 0 de la mer/l’océan dans le même exemple).
Un peu d’équipement
Tout d’abord, pas de « corde » ou autre « ficelle » mais bien une « amarre » ou un « bout » (prononcer « boute »). Et on ne parle même pas des termes en voile : drisse, écoute, etc … !
Et, puisque pendant longtemps (et encore aujourd’hui sur de nombreux bateaux) on utilisait une simple barre pour diriger le gouvernail … Pour désigner le volant de votre bateau à moteur, on dit bien une « barre » et le verbe correspondant (« barrer à bâbord »).
En vrac, quelques autres équipements indispensables :
- La « gaffe » : sorte de perche à bout en forme de crochet pour attraper tout objet ou amarre hors de portée
- Les « pare-battage » qui désignent les bouées que l’on place le long de la coque pour protéger le bateau
Communiquer entre moussaillons : les bons mots de marins pour manœuvrer !
Oubliez le mythe du capitaine seul dieu et maître à bord : sur un bateau, c’est la cohésion de l’équipage qui fait sa force ! Et pour ça, quelques notions de communications élémentaires sont effectivement nécessaires !
« Larguer les amarres » ! Voilà une phrase qu’on entend souvent ! Les amarres désignent les cordages utilisés pour maintenir votre bateau contre un quai par exemple. Et « larguer », d’autre part, signifie l’action de relâcher le cordage (et on le récupère pour qu’il ne traîne pas à l’eau bien sûr !) … En bref : on s’en va !
« On se met à couple » ! Calmez vos ardeurs : on parle toujours de bateau ! Se mettre à couple signifie que l’on vient amarrer son bateau le long d’un autre bateau. Cela dit : cela reste un des meilleurs moyens pour faire de belles rencontres ! Et bien sûr, on demande aussi le consentement de l’autre (l’autre équipage, bien sûr, on parle toujours de bateau !).
« Préparez vous à sasser » ! Quand on « sas », on passe tout simplement une écluse, qui s’apparente à un sas !
« On va se beacher là bas » ! Une manœuvre à faire une fois qu’on a gagné en expérience, et qu’on sait sonder ! Se « beacher » signifie que l’on va amarrer son bateau le nez contre la berge. Parfait pour les soirées en pleine nature.
Former son équipage : du mousse au capitaine !
Voilà le plus important en effet : former un bon équipage et mettre tout le monde au bon poste avant de prendre possession de votre location !
Le navigateur sera chargé de lire la carte, savoir déterminer à tout instant où est le bateau et donner les informations nécessaire au reste de l’équipage pour naviguer tranquillement !
Le timonier est à la barre : c’est lui qui assure la direction du bateau et le moteur.
Le gabier s’occupe des amarres (à défaut de voile et de grément) et aide durant les manœuvres en débarquant, en écartant le bateau si nécessaire et en communiquant avec le timonier pour l’aider.
Le maître-coq est celui qui amène le carburant non pas du bateau mais de tout l’équipage ! Il sait préparer des mets fameux avec des ingrédients restreints sortis de la cambuse (c’est à dire : le garde manger !).
Le cambusier quant à lui s’occupe de gérer le stock : faire les courses et lister les prochains achats nécessaire.
Le mousse, enfin, est un apprenti marin qui va épauler mais aussi apprendre auprès des autres !
Et pour une fois, chez nous le capitaine ne sera pas le maître tout puissant, mais celui qui coordonne tout le monde, qui s’assure de la joie de vivre à bord … Ou celui qui signe le chèque qui permet de vivre cette aventure conviviale !
Le plus important : savoir comment jurer comme un marin !
Le capitaine Haddock est une source d’inspiration intarissable pour savoir ponctuer correctement vos phrases ! Parmi nos préférés :
- Espèce de boit-sans-soif
- Moule à gaufre
- Capitaine de bateau-lavoir
- Flibustier de carnaval
- Graisse de trombone à coulisse
- Tas de cornichons
- Zouave à la noix-de-coco
Quelques expressions de circonstances !
On retrouve en effet un certains nombres d’expressions courantes issues du milieu marin. Quelques exemples en vrac :
- « Être dans le coaltar » = le coaltar (de l’anglais coal + tar) est un goudron qu’on utilisait notamment pour le calfatage des bateaux. Celui qui respirait trop longtemps ses vapeurs toxiques avait tendance à être hébété.
- « Veiller au grain » = le grain en mer est un vent soudain souvent accompagné de pluie, assez imprévisible et contre lequel il faut donc être vigilant.
- « Être au taquet » = le taquet est cette pièce en T autour de laquelle on attache les amarres. Quand une amarre se tend à fond, elle est tendue jusqu’au taquet, ou « au taquet ». Tendu à son maximum !
- « Avoir le vent en poupe » = rappelez vous, la poupe désigne l’arrière du bateau ! Quand on à le vent en poupe, on gagne donc en vitesse et on avance !
Envie de vous jeter à l’eau et d’user ces mots marins à bon escient ?
Si vous voulez venir mettre en pratique votre jargon dans notre belles régions des Rivières de l’Ouest, venez nous rejoindre dans l’aventure. Venez vous former pour devenir enfin un vrai marin d’eau douce !